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Tcha au Cambodge
28 mai 2013

Retour vers le futur

Quand l'occasion s'est présentée à moi d'aller rendre visite à une famille connue par le biais de mon ancienne école Ombrosa (la famille Salon pour ceux qui connaissent!), j'ai sauté dessus ou plutôt dans un avion en direction de la surprenante ville de Singapour.

En effet, Singapour surprend par sa richesse au sens propre comme au sens figuré. Elle étonne par ses contrastes entre modernité et héritage d'un passé bien conservé, détonne par ses couleurs et le mélange de ses cultures et cartonne par son niveau de vie élevé mais de haute qualité.

Mes hôtes habitant au nord de l'île dans un quartier relativement éloigné du centre, c'est donc à métro (aérien au départ puis souterrain à l'approche de la "city") que je me suis rendue pour la première fois en ville. L'approche s'est donc faite "à l'aveuglette" et a renforcé le choc que j'ai eu en sortant de la bouche de métro, lorsque je me suis retrouvée au beau milieu de gratte-ciels de plusieurs centaines de métres de hauteur! Vertigineux...

Vertigineux!

Mais à deux pas de ces tours géantes, je suis rapidement tombée sur une charmante rivière, bordée de quais réservés aux piétons et sur laquelle navigaient de charmants taxi-bateaux en bois... Charming! Et c'est par un pont historique que j'ai pu rejoindre le Musée des civilisations asiatiques où j'ai pu compléter ma culture G et en apprendre un peu plus sur l'histoire singulière de Singapour. Car cette ville est un curieux mélange entre immigrations chinoises, malaises et indiennes et lorsqu'on arpente les quartiers de Chinatown, Little India ou les rues attenantes à Arab Street, il n'est pas rare de voir se cotoyer une mosquée, un temple hindou ou chinois et une église! Mais tout ce joyeux monde cohabite en parfaite harmonie et donne lieu parfois même à des mélanges, comme la communauté des Peranakans issue de la fusion entre les peuples chinois et malais.

Cette société multi-culturelle possède ainsi mille facettes, à l'image de la myriade d'anciennes façades de "shophouses" disséminées à travers toute la ville.  Construites pour la plupart au début du 20ème siécle, elles surprennent par leurs couleurs vives et contrastent avec les cimes des buildings modernes. C'est un défilé interminable de couleurs, de volets, de moulures et autres ornements de façade. Ces "shophouses" sont de vrais bonbons acidulés dont on ne se lasse pas de dévorer des yeux à chaque rencontre fortuite. Arc-en-ciel de couleurs que l'on retrouve également dans les desserts peranakans à base d'agar-agar et conjugués à toutes les nuances du spectre fluorescent (j'ai tout de même sorti mon joker pour celui aromatisé au durian!) De quoi redonner du baume au coeur les jours de grisaille...

Douceurs arc-en-ciel

Car à Singapour il peut faire gris, très gris... Et il peut pleuvoir, beaucoup pleuvoir (on n'est pas sur l'équateur pour rien!)
Qu'à cela ne tienne! Les Singapouriens ont trouvé le remède parfait anti-déprime: à la première goutte, ils se réfugient dans un des nombreux "malls" ou centres commerciaux qui rivalisent entre eux par leur gigantisme et leur modernité. Ces galleries Lafayette puissance mille sont tellement immenses qu'il est difficile de ne pas s'y perdre et après un an et demi de Cambodge, j'ai vraiment eu le sentiment de faire un voyage dans le futur en y pénétrant! Un seul mot: ébobie!

Mais l'innovation de Singapour ne s'arrête pas là. Le système de transports publics est également très bien conçu: toute la ville est quadrillée par un réseau de métro et de bus (dans lesquels le prix est proportionnel à la longueur du trajet effectué... en voilà une idée qu'elle est maligne!) et si jamais l'on ne trouve pas son bonheur parmi les la multitude de lignes proposées, on peut toujours sauter dans un taxi assez bon marché qui se présente sous notre nez quasiment toutes les minutes. Les passages piétons quant à eux vous laissent plus de temps pour traverser si vous êtes un "senior" ou handicapé (d'ailleurs tout est accessible en fauteuil roulant dans les transports, musées et même certaines maisons individuelles sont munies d'ascenseur!). Une ville à la pointe de la modernité, presque un peu trop pour moi qui sort de ma cambrousse cambodgienne et qui me suis retrouvée bête devant une porte de W.C. que je ne parvenais pas à ouvrir! En fait, il fallait appuyer sur un bouton d'ouverture, comme pour les ascenseurs, et une fois à l'intérieur, une voix du futur vous demandais si vous vous étiez bien... assuré d'avoir verrouillé la porte!

Le mode d'emploi du passage piéton singapourien

Bref, vous l'aurez compris, si vous possédez un gros portefeuille (le coût de la vie du futur étant extrêmement cher!), Singapour est la ville rêvée pour rouler en porsche ou ferrari sur des avenues vertes et aseptisées, lécher les vitrines des magasins de luxe et passer des soiréees sur des "rooftops" à siroter des "Singapore slings" (le fameux cocktail de la ville) sous les lumières des grattes-ciels de la city. Un vrai dépaysement quand on vit depuis quelque temps en Asie du sud-est mais peut-être une vie trop parfaite et lisse sur du plus long terme? Je ne possède pas la réponse mais en tout cas si l'avenir à un visage, il a les traits de Singapour.

Bises insulaires

p.s: allez en prendre plein les yeux en regardant l'album photo "Singapour"! :-)

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  • Parce que j'ai envie de vous faire partager mon expérience khmère malgré les kilomètres et le décalage horaire et surtout parce que je risque d'oublier de nombreuses anecdotes si je ne les raconte pas au fur et à mesure!
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